Le film pâtit d’une narration caricaturale, trop gentille & naïve, édulcoré et sirupeux...

Grand mal m’en a pris que d’aller voir ce film sans avoir pris la peine de me renseigner un tant soit peu. Quel ne fut pas ma surprise que de découvrir à quel point Nous, les chiens (2020) était un film à destination… des enfants (pensant bêtement voir un film du même acabit que L'île aux chiens de Wes Anderson) ! Entendez par-là, qu’il n‘y a qu’un seul et unique niveau de lecture, d’une superficialité désarmante.


En effet, le film pâtit lourdement d’une narration caricaturale, beaucoup trop gentille & trop naïve. Si bien que tout ceci devient vite écœurant (et je ne parle même pas du graphisme des chiens pour le moins douteux).


C’est d’autant plus regrettable que c’était l’un des rares films que j’attendais avec une certaine impatience de découvrir au cinéma lors de cette période "post-confinement". Mais j’ai rapidement déchanté en découvrant à quel point le film pouvait être racoleur et forcer sur le côté larmoyant, quand il ne bifurque pas violemment à 180°C sous forme de fable antimilitariste (!). Quid du chien qui fait des arts-martiaux, là aussi le film fait un virage incompréhensible.


Alors certes, tout n’est pas mauvais loin de là, il est important de rappeler que certains messages véhiculés par le film restent (hélas) toujours d’actualité, à commencer par l’abandon des animaux domestiques. Il faut bien admettre que j’ai aussi apprécié l’animation (subtile mélange de 2D & de 3D) et la texture des magnifiques paysages (à défaut d’apprécier le graphisme des chiens, dont certaines trognes laissaient à désirer).


Au final, il en résulte un film totalement édulcoré et sirupeux de bons sentiments. A petite dose, cela peut passer, mais sur 90min, cela devient rapidement irritant.


A conseiller principalement aux enfants, mais comme le film ne sait clairement pas sur quel type de public se positionner (le film baigne parfois dans une noirceur étonnante), au final, adultes comme enfants, devraient pouvoir y trouver leur compte.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films où le personnage principal est un chien

Créée

le 8 juil. 2020

Critique lue 257 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 257 fois

D'autres avis sur Nous, les chiens

Nous, les chiens
Behind_the_Mask
7

L'incroyable voyage

Le film d'animation, dans l'esprit des plus étriqués, ce n'est que pour les enfants, histoire de les distraire, de vendre du produit dérivé, ou de les abêtir, surtout quand l'oeuvre se mêle de porter...

le 27 juin 2020

13 j'aime

1

Nous, les chiens
xlr8
8

Parabole...

J'ai pris beaucoup de plaisir devant ce dessin animé dont l'animation pourrait en rebuter certains. Mais je pense que pour ça, il faut être soit en mode Bisounours, soit en mode "Décelons les...

Par

le 23 juin 2020

6 j'aime

1

Nous, les chiens
Aude_L
5

Nécessaire, bien que (très) laid

Braves toutous, toujours là quand on a besoin d'eux... Mais eux, peuvent-ils compter sur leurs maîtres ? Pas forcément, comme le dénonce avec brio Nous les chiens, un film d'animation dans lequel...

le 15 nov. 2020

4 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25