Grand mal m’en a pris que d’aller voir ce film sans avoir pris la peine de me renseigner un tant soit peu. Quel ne fut pas ma surprise que de découvrir à quel point Nous, les chiens (2020) était un film à destination… des enfants (pensant bêtement voir un film du même acabit que L'île aux chiens de Wes Anderson) ! Entendez par-là, qu’il n‘y a qu’un seul et unique niveau de lecture, d’une superficialité désarmante.
En effet, le film pâtit lourdement d’une narration caricaturale, beaucoup trop gentille & trop naïve. Si bien que tout ceci devient vite écœurant (et je ne parle même pas du graphisme des chiens pour le moins douteux).
C’est d’autant plus regrettable que c’était l’un des rares films que j’attendais avec une certaine impatience de découvrir au cinéma lors de cette période "post-confinement". Mais j’ai rapidement déchanté en découvrant à quel point le film pouvait être racoleur et forcer sur le côté larmoyant, quand il ne bifurque pas violemment à 180°C sous forme de fable antimilitariste (!). Quid du chien qui fait des arts-martiaux, là aussi le film fait un virage incompréhensible.
Alors certes, tout n’est pas mauvais loin de là, il est important de rappeler que certains messages véhiculés par le film restent (hélas) toujours d’actualité, à commencer par l’abandon des animaux domestiques. Il faut bien admettre que j’ai aussi apprécié l’animation (subtile mélange de 2D & de 3D) et la texture des magnifiques paysages (à défaut d’apprécier le graphisme des chiens, dont certaines trognes laissaient à désirer).
Au final, il en résulte un film totalement édulcoré et sirupeux de bons sentiments. A petite dose, cela peut passer, mais sur 90min, cela devient rapidement irritant.
A conseiller principalement aux enfants, mais comme le film ne sait clairement pas sur quel type de public se positionner (le film baigne parfois dans une noirceur étonnante), au final, adultes comme enfants, devraient pouvoir y trouver leur compte.
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