Après le succès de Tout ce qui brille, on attendait beaucoup de Géraldine Nakache et Hervé Mimran pour cette seconde réalisation. A première vue, les tons seront les mêmes, reste à voir si la peinture sera du même acabit.
Ici, Leila Beïkti et Géraldine Nakache ont troqué leurs « 10 minutes de tout » en banlieue parisienne pour conquérir l'Outre-Atlantique. La première est Samia, assistante personnelle d'une star américaine, la seconde est Gabrielle et donne des cours de français dans une maison de retraite. L'histoire commence ici, lorsque leurs 3 meilleurs amis atterrissent à New-York pour les y rejoindre. Ainsi fondus dans le rêve américain, leurs origines sont rappelées à l'ordre tandis que le paysage urbain contemple leurs retrouvailles...
C’est sur ce même paysage que le générique d’ouverture s’installe par incrustation dans les gratte-ciels de Manhattan : Astucieux et plaisant. Pourtant, le début peine à trouver ses marques et pédale quelque peu into the semoule. Ce n'est qu'à partir de la moitié du film que l'on comprend pourquoi. En effet, comme dans Tout ce qui brille, vous ne trouverez pas d'intrigue bâtie sur un schéma narratif classique, et c'est volontaire. Les histoires de chacun vont alors venir alimenter le récit et c’est à partir de ce moment-là que celui-ci va trouver sa perspective : la ville devient un espace où chacun s’interroge sur soi à travers l’autre. Elle reflète donc les identités de tous, qui apprennent que c'est en allant voir ailleurs que l'on se souvient d'où l'on vient vraiment, et surtout où l’on va. Mais c'est ensemble que l’on finit quoi qu'il arrive.
L’humour est bien sûr au rendez-vous, et passés les Lecaplain et Payet, c’est Nader Boussandel qui s’avère être le meilleur à ce petit jeu-là. Drôle autant que touchant, il est la véritable révélation de ce film. Alors certes, il y aura des micro-longueurs et des scènes inégales, mais on y trouve toujours son compte car Nous York a bien ciblé la tendance actuelle, qui est celle d'alterner vannes piquantes et séquences émotion. Dans l’aspect moral, ce sera un dérivé des Petits mouchoirs de Canet version génération Y. La BO n’est pas en reste : Entre rocks US dynamiques et petites douceurs pop, Fantastic Nobody apporte sa touche de fraîcheur au voyage, tandis que la peinture, elle, est bien sèche.
To the thank you ;-)