Ce film réussit fait le grand chelem de toutes les choses que je déteste retrouver au cinéma :
-Un scénario qui réussit l'incroyable performance d'être encore plus con et mièvre que ne le laissait présager le pitch de départ (oui oui, c'est une histoire vraie, je sais). Je ne développe même pas les rebondissements ridicules et clichés qui jalonnent en grand nombre ce film hautement dispensable puisqu'il faudrait faire une analyse filmique minute par minute.
-Des dialogues risibles. Pour le coup, illustrons avec deux exemples tirés dudit film :
"Tu m'as même pas appris à me raser bouhouhouhou"/"Ah tu veux que je t'apprenne ? Je serais ravi de t'apprendre !".
"Eh, tu préfères les animaux ou les humains ?"/ "Euh" /"Ouais, moi aussi je préfère quand même les humains hihihi"/"T'es dingue !".
-Des personnages dont l'écriture indigeste et caricaturale n'a d'égal que la médiocrité du jeu des acteurs :
-Le bon père de famille aux intentions pures et louables qui, contre toute attente, galère à rétablir la communication avec ses enfants.
Le fils un peu rebelle amoureux de la jolie fille du coin mais qui ne sait pas comment l'aborder. Note de moi-même à ce personnage :
"Ne t'inquiète pas garçon, il paraît que c'est une histoire de 20 secondes d'audace et le film t'offre 2 heures pour emballer, tu devrais y arriver !"
-La petite fille rigolote et sensible; le frère du père de famille, original et bourru; la bombasse qui s'occupe des jolis animaux tout en développant des sentiments pour le père de famille encore endeuillé, etc.
-Et enfin, les pires idées de réalisation qui m'aient été données de voir depuis un moment : photographie pas terrible, utilisation intempestive de la musique pour un oui ou pour un non, flash-back inutiles, moches et très mal amenés (la scène de fin est en ce sens rentrée dans mon panthéon des pires scènes de cinéma).
Je ne mets pas moins de 2 car il me semble clairement possible de faire bien plus mauvais (à mon grand regret). Toutefois, il faudrait parfois que certains réalisateurs et scénaristes comprennent que finesse psychologique et émotion ne sont pas des notions antithétiques, bien au contraire.