Nouveau monde, le premier long-métrage de Vincent Cappello, présenté en avant-première au Festival du film francophone d'Angoulême, n'est pas un documentaire. Il s'inspire néanmoins énormément de la vie de son acteur principal, Rohid Rahimi, arrivé comme réfugié à Paris depuis Kaboul, avec son frère, après un long périple en Europe. Une fiction relative, donc, dont la principale qualité est la spontanéité de son personnage central, caractéristique partagée par l'ensemble du casting, dans lequel s'illustre notamment Sandor Funtek. Grâce à son héros, battant et charismatique, le film pose un regard très différent sur les réfugiés, en comparaison des autres réalisations récentes, consacrées au même sujet. Pas de naïveté cependant, Rohid se débrouille avec de petits boulots et reste en contact avec sa mère menacée par les talibans, à Kaboul. Nouveau monde procède par scènes impressionnistes, mettant notamment en avant la relation des deux frères émigrés, l'un décidé à s'intégrer très vite, l'autre au contraire ne réussissant pas à vaincre son spleen. Le défaut majeur du métrage, en fin de compte, est sa brièveté. Une demi-heure de plus n'aurait pas été de trop pour s'attacher davantage à cet Afghan à Paris, qui perfectionne son français en lisant la poésie de Prévert.

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le 27 août 2023

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