Je ne me souvenais pas bien de Oslo 31 août. Et puis aux premières images de Nouvelle donne, l'effet a été tout de suite étrange : reconnaître les acteurs, l'ambiance, les décors, les thématiques, voir les scènes... les personnages... me demandait : mais je l'ai vu ou non ce film ? Et me dire, allez, qu'importe, laisse-toi aller, regarde et après on verra.
Et je ne l'avais pas vu.
C'était juste que Nouvelle Donne et Oslo 31 août sont très proches sur plein de points de vue. A croire, même, que le réalisateur essaye de traiter sous différents points de vue une même histoire.
Oslo 31 août, je ne m'en souviens pas beaucoup et quand je regarde ce que j'en ai dit à l'époque ([url=http://parfumdelivres.niceboard.com/t8105p17-joachim-trier]en page 2[/url]), je pourrais très bien en faire un copié-collé pour Nouvelle Donne.
Même ambiance éthérée, même côté vague et superficiel, plein de silence et de non-dits pour traiter de thèmes lourds et graves (la dépression, la créativité, l'amour, l'amitié).
Une nouvelle fois, j'ai aimé que ça ne cherche pas à disserter, à tout bien décortiquer, mais que ça joue uniquement sur la force de son atmosphère distante, comme déjà ailleurs, et ses acteurs, comme absents, à côté de ce qu'ils vivent, en recherche d'un autre part.
C'est vrai que c'est bien plus maîtrisé dans Oslo, Joachim Trier va plus loin, et ose plus des plans pour l'effet, le concept, l'histoire. Dans Nouvelle Donne, il y a trop de scènes qui se répètent, trop de rythme pas clair, qui bute, qui ne sait pas trouver sa note.
Il y a moins de discussions, aussi, dans Nouvelle Donne. Choses qui éclairaient vraiment bien le film sans l'alourdir dans Oslo. Du coup, c'est difficile de se laisser aller avec les personnages. Il manque quelques pistes.
Un réalisateur à suivre, qui s'il sort vraiment de cet aspect anecdotique et trop distancé, arrivera certainement à faire des films bouleversants.