Love after bullet (adieu les clichés de la friendzone)

Vas-y ! Prends-toi une balle, tache de survivre et tout ira pour le mieux dans ta vie !

Bilan mitigé. Je vais évoquer les aspects qui me chiffonnent dans le film.

• Le jeu des acteurs
  Non mais sérieusement quoi, même Ansel Elgort est méconnaissable. Et ça incroyable ce film sort quelques mois après l'excellent Baby Driver, dans lequel Ansel joue à parfaitement son rôle, à cheval entre un jeune adulte perturbé et empli de sentimentalisme, tout en étant doué et mêlé à l'illégal. Le casting pour le personnage principal du film ne pouvait pas être mieux choisit car Addisson ressemble en quelques points à Baby. Pourtant, la déception est de taille. Le jeu est fade.
  Je vous épargnerais le détail sur les autres personnages, seule Chloë Grâce Moretz sauve la mise dans l'interprétation de Phoebe, la petite amie du héros. -2 à la note car ça m'a vraiment déconnecté du film trop de fois.




• La crédibilité du scénario et l'écriture des personnages
  Alors là on passe d'un tout à l'autre. D'autre Addi se fait traiter comme un ado en crise et trouble face au décès de son ami, qui ne fait qu'amplifié un trouble déjà présent avec le décès de sa mère quelques mois plus tôt. D'accord, pourquoi pas. Sauf qu'il va aller empiéter sur une affaire de gang selon la police. Jusqu'à ce rendre deux fois dans un commissariat et se faire remarquer. Dans la réalité il aurait été placé soit en observation soit en hopital psychiatrique.
  Finalement il se rend compte de sa naïveté et va se frotter à la tête d'un réseau de deal de drogue. Sérieux, un deux coup de fil, un message sur messenger à un ancien camarade de classe, il arrive à croiser le chef d'un réseau de deal? Soit un mec capable de payer un autre mec pour aller tuer quelqu'un, ici le dénommé Kévin. Crédibilité?
  Pour finir il rate de peu la mort face à un criminel qui pointe une arme sur lui et pète les plombs en remarquant qu'Addi le filme. Dans la vraie vie tu te fais directement tuer en fait... Mais bon, les coups de chance existe il faut croire.
  Ha et je rappelle qu'au final Addi à du faire une livraison pour D. Donc quelque part il est mouillé, normalement il doit aussi tomber puisqu'il y a des preuves (le bars, les empreintes, les coups de fils etc etc). Et dix point de plus pour Griff... heu pardon, un point de moins pour la crédibilité.
  Heureusement que le personnage de Phoebe est là pour sauver les meubles sérieux !
  Je retire 2 points à la note, ce qui nous fait un tout de 6/10 pour l'instant.

Bon, n'allez pas croire que j'ai totalement détesté le film non plus !
Voilà donc quelques point que j'ai aimé dans le film.

• La touche vintage
  Entre la BMW 1974 (j'ai demandé à Google), le biper, la grosse radio dans la chambre d'Addi, sa vieille caméra, le fait de s'inscrire par courrier et non pas formulaire en ligne etc... C'est rafraichissant ! Mais vraiment !
  A cela j'ajoute le fanatisme. J'ai plus au moins découvert Ansel avec Baby Driver (je n'avais regarder Nos étoiles contraires que pour voir si le film rendait bien hommage au film). Le revoir derrière un volant dans un autre film, ça flatte mon petit plaisir de téléspectateur. Et rappelant que Baby lui aussi a le gout du vintage, avec sa pile de cassette à tout va et ses playlist perdues entre les années 30 et 70. Bon sang, j'ai la vingtaine et à me lire on pourrait penser que j'en ai 50 de plus ! Enfin bref. Point suivant.




• L'échec de la friendzone, du romantisme poétique, pur et vrai
  S'il y a bien un seul truc qui est totalement crédible et bien écrit dans ce film c'est bien l'amitié fort romantique entre Phoebe et Addison ! (mon pseudo me trahit, je suis un peu cuculapraline par fois). Et pour une fois, merci Freyja, la belle blonde ne friendzone pas son meilleur ami de longue date un peu nerd sur les bords pour aller se faire enc... heu pardon, pour se jeter dans les bras du cliché du beau gosse-arrogant à soin- accessoirement plein aux AS. Mon dieu ! Enfin une romance non prévisible et pas trop tirée par les cheveux. Elle choisit la sécurité et le réconfort alors qu'elle pourrait choisir n'importe quel autre mec à ses pieds. Et même dans sa déclaration d'amour elle a la classe et le romantisme. Même Skadi pourrait prendre chaud devant tend de tendresse (désolé si vous n'avez pas la référence, j'étudie la mythologie nordique ces temps -ci). Et elle est encore plus tendre quand elle s'inquiète pour son ami. Et c'est encore plus marquant car cette tendresse vient ramener ce vieux Addison à la réalité, et de ce fait l'intrigue aussi revient se planter dans la réalité. Non Addison, tu n'es pas Clarke Kent; mets des lunettes au moins !

Plus 2 points, un pour le vintage et les voitures, l'autre pour une forme de romantisme rare.

*Voilà voilà, bilan? * 8/10