𝑁𝑜𝑤ℎ𝑒𝑟𝑒 tente de naviguer les eaux tumultueuses du récit de survie, mais malgré une idée de départ intrigante, le film échoue à maintenir le cap. La performance intense et engagée d'Anna Castillo, qui incarne Mia, une femme enceinte fuyant un pays en crise, est le phare qui empêche ce navire cinématographique de sombrer complètement. Après un prologue maladroit qui situe une crise des réfugiés dans un futur dystopique peu convaincant, le film se recentre sur Mia, seule à bord d'un conteneur dérivant en mer, avec des provisions limitées et l'imminence d'un accouchement en conditions précaires.
Lorsque 𝑁𝑜𝑤ℎ𝑒𝑟𝑒 se concentre sur les efforts de Mia pour survivre comme ouvrir le toit du conteneur, apprendre à pêcher, trouver de l'eau potable; le film parvient à susciter une empathie chez le spectateur sur sa propre capacité à affronter l'adversité. L'arrivée de son nouveau-né intensifie les enjeux, transformant sa lutte en une quête désespérée pour protéger la vie fragile de son enfant. Ces moments, portés par l'interprétation sincère de Castillo, offrent des éclats d'émotion authentique.
Cependant, le film manque cruellement de tension. Les défis auxquels Mia est confrontée sont souvent résolus avec une facilité déconcertante, empêchant tout suspense de s'installer durablement. La mise en scène opte pour une approche parfois cartoonesque, diluant l'impact émotionnel et réduisant les situations dramatiques à de simples péripéties sans conséquences. Les obstacles semblent surgir plus par convenance scénaristique que par une progression narrative cohérente.
En fin de compte, 𝑁𝑜𝑤ℎ𝑒𝑟𝑒, malgré la présence d'Anna Castillo, se perd en cours de route, incapable de trouver le juste équilibre entre le drame humain et le suspense nécessaire pour tenir en haleine. Ce qui aurait pu être un voyage poignant au cœur de la survie se transforme en une dérive sans destination. Une occasion manquée de véritablement explorer les profondeurs de la résilience humaine face à l'adversité.