Une personne habillée en motard, casque compris, va zigouiller peu à peu les mannequins d'une agence.
Nue pour l'assassin appartient clairement au giallo, avec ses meurtres graphiques, et son tueur tout en noir, mais qui est clairement porté sur le sexe. Car l'origine de ces tueries vient dans l'introduction, où une femme décédée à la suite d'un avortement clandestin, est ramenée chez elle pour faire croire à un suicide, et le gynécologue qui s'est chargé de l'opération va être tué. Ensuite, c'est un festival de femmes à poil (et poilues), poitrines opulentes qui couchent très facilement à des hommes qui ne demandent (et ne veulent) que ça. Notamment le photographe de l'agence de mannequins, joué par Nino Castelnuovo, bien loin des Parapluies de Cherbourg ! On retrouve aussi la sublime Edwige Fenech, avec des cheveux courts, Solvi Stübing ou encore Erna Schürer qui s'offrent lascivement, y compris à un gros dégueulasse éjaculateur précoce.
Le film n'est donc pas très respectueux de la gent féminine, mais formellement, c'est assez réussi, surtout la première partie, avec une très bonne musique de Berto Pisano, et des plans toujours forts, comme le plan subjectif où le spectateur est dans la tête de l'assassin, avec son souffle rauque. Il ne faut pas y chercher de la subtilité ou un scénario complexe, mais le film est agréable à voir, parfois caricatural, mais à peine, et avec un twist final assez ironique quand on y pense.