Pour son premier film, Chris Columbus se laisse déjà envahir par les gamins.
Elisabeth Shue campe une baby-sitter en vadrouille dans la nuit de Chicago, trois gosses à ses basques, dans une virée au cœur des quartiers louches où sévissent de dangereux voleurs de voitures. Entre les trois mioches à gérer et une improvisation blues enlevée dans une caricature de club afro-américain, la belle fuit les méchants aux sales gueules dans
une ambiance années 80 qui a bien mal vieillie.
On note l’attrait du réalisateur pour les histoires d’enfants à l’humour tendre et niais, on remarque ce plan des trois gosses perchés à la fenêtre que l’on retrouvera dans de nombreux films de Chris Columbus,
l’œil posé sur le monde extérieur comme sur un monde fantastique,
on admet le rythme, le conteur pose les jalons de sa magie, et probablement même le succès dans les chaumières ; mais sorti de la splendide jeunesse d’Elisabeth Shue, il n’y a rien à attendre d’Adventures in Babysitting.
Si. L’anecdotique présence de Vincent D’Onofrio en Thor de réserve.