Une demi-heure c'est court. Trop court pour expliquer comment on en est arrivé là, trop court pour essayer de comprendre l'horreur, que ce soit du coté des victimes ou des bourreaux. C'est même sans doute trop court pour lister toutes les atrocités qui ont pu se passer dans les camps.
Alors on entend parfois des critiques dénoncer un aspect documentaire limité, au sens où toute la complexité historique n'est pas prise en compte ou parce qu'il n'y a pas de réflexion approfondie sur le sujet dans ce film. Je ne suis pas d'accord, d'autres documentaires existent pour ça, celui-ci a fait le choix de l'émotion, celui de montrer, de choquer. Le choix d'une émotion absolument nécessaire, la raison pure ne pouvant pas être la seule réponse face à l'indicible.
Donc bon, trente minutes c'est court mais ça suffit pour se prendre une grosse claque, rude mais indispensable, comme une violente piqûre de rappel. C'est suffisant pour amener à se poser des questions, faute de toutes leur trouver une réponse.