Au vu des critiques de Numéro 9, je ne m'attendais pas vraiment à quelque chose de chouette. "Beau mais plat", boarf, je m'étais préparée à m'ennuyer allègrement.
Et puis finalement... Alors certes, l'histoire n'est pas révolutionnaire. Un monde déserté à la suite d'une guerre hommes x machines. Ca a de quoi faire remake sauce dessin animé. Pourtant, l'univers extrêmement esthétique et fouillé de Numéro 9 ne laisse pas indifférent, et j'ai réussi à être prise dans l'histoire. De plus, le film a le mérite d'éviter certains clichés qui auraient vraiment été nauséabonds (attention SPOILERS) : pas d'histoire d'amour idiote, pas de résurrection finale pour sauver un esprit bisounoursesque... Et même le héros, si cliché soit-il, n'en est pas pour autant insupportable.
Autre qualité : le film est court. Car oui, plus long, on se serait peut-être ennuyé. Plus long, on aurait vraiment cru au format Disney. Ici, bien que je n'aie pas vu le court-métrage ayant servi de base à Numéro 9, il me semble qu'on ne tente pas d'abuser de notre crédulité et il n'y a pas de temps mort, sans qu'il y ait non plus des passages trop rapides.
Numéro 9 est donc un joli film. La fin, qui sort (un peu) des sentiers battus, lui fait mériter amplement le 7, même s'il est difficile d'envisager ce qui peut bien se passer une fois le film terminé, dans ce paysage dévasté peuplé de désormais (spoilers again) quatre poupées de chiffon, ultimes vestiges d'humanité. Allez quoi, imaginez-nous une petite suite, je suis curieuse.