Faisons aujourd'hui un détour du côté de chez 9 qui en français s'appelle Numéro 9 des fois qu'on confonde avec... "banane 9" ou "torchon 9" ...
Adapté d'un court métrage éponyme, petit objet sympathique a été nommé aux oscars mais pas primé ( un gage de qualité, s'il en fut. )
il nous arrive 4 ans plus tard, co-produit ( entre autres ) par Tim Burton et Timur Bekmambetov, deux Tims...
Le film est plutôt intéressant dans son déroulement, bien animé, et truffé de scènes d'action super-bien pensées. Le Pitch : après une guerre dévastatrice à la Terminator-style, 9 poupées vont affronter le boss final au bout de 25 minutes, et ça va leur prendre une bonne heure d'en venir à bout.
Un seul bémol : comme ils n'ont pas beaucoup de temps de film, vu que ça coûte cher, le premier tiers est vraiment expéditif, au mépris d'un sérieux travail d'écriture des personnages. Ça donne une ambiance un peu bizarre qu'on pourrait résumer à ça :
" - Je ne t'ai jamais vu de ma vie, qui es-tu ?
- Viens.
- Je viens ! Tu es mon meilleur ami pour la vie ! "
J'exagère à peine.
Mais figurez-vous qu'à la fin, ils arrivent à faire en sorte que tout ça soit normal, puisqu'on apprend qu'en fait les 9 personnages principaux sont des fragments de l'âme d'un seul et même homme.
Ne boudez pas contre votre estomac : le cinéma d'action est tellement vide, voire inepte ces dix dernières années que le moindre essai transformé fait figure de miracle ! Ce film lorgne du côté de Final Fantasy VII - Advent Children, la clarté géographique en plus !
Les sous-méchants sont tous bien conçus et suffisamment originaux les uns des autres pour qu'on n'aie pas une fâcheuse impression de redite à chaque apparition ( chose que McG peinait à faire dans son T4 ) et il y a dans ce film un vrai moment de cinéma : quand ils écoutent 'Somewhere over the Rainbow' et que le vilain méchant revient à la charge au ralenti... J'en ai eu des frissons !