Numéro 4... Ce film mérite une note du même chiffre.
Il existe de nombreux films d’extraterrestres venus sur Terre. Mais certains de ces films possèdent une redondance dont on se passerait bien : le beau héros aux cheveux d'or qui n'est autre qu'un gentil E.T venu d'une gentille planète, la jolie humaine dont il tombe amoureux, l'ami un peu ringard et le grand vilain de la bande. Et pour ajouter un peu de piquant, on nous met des méchants qui ressemblent à Voldemort, les tatouages sur le crâne et les branchies en plus.
Déjà, parlons un peu de l'histoire, qui ne sera pas sans rappeler celle d'un certain E.T à slip rouge et collants bleus.
Nous avons notre héros, qui se dit rebus de la société mais qui est un vrai canon, dont la plus jolie fille du lycée tombe amoureux et qui, contre toute attente, est un extraterrestre qui cache sa véritable identité face au monde (ça ne vous rappelle personne?). Ensuite, ses pouvoirs : super force, super agilité, super rayons qui détruisent tout (le fait qu'il serve occasionnellement de lampe torche n'est pas à prendre en considération). Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre que ce film est le fruit d’un travail bien inspiré.
Maintenant, parlons du film. Le personnage principal est joué par Alex Pettyfer, un acteur qui a le potentiel cinématographique d’une petite cuillère. Disons qu’il y a des acteurs qui ont un éventail de jeu énorme et d’autres… non. Pettyfer fait parti de ces derniers. Il a de la chance d’avoir une belle gueule, mais cela ne l’aide pas forcément à varier son catalogue de jeu. Dans « Stormbreaker », son premier film où il incarne le fameux agent Alex Rider, nous découvrons un jeune homme beau, charmeur, prêt à tout. Et dans la suite de ses films… Nous retrouvons le même personnage. Et ces différentes expressions sont aussi nombreuses que celles de Kristen Stewart dans la saga « Twilight ». Quant au reste des acteurs, il n’y a rien de spécial à dire. Ils grattent à peine la surface du personnage (faire plus avec un scénario si vide doit être compliqué aussi), ils ne sont rien d’autres que des stéréotypes sans émotions. Si bien que le seul moment émouvant du film est quand le chien, qui vient de se faire attaquer sous sa forme de ‘gigantor’, redevient lui-même, sa petite patte blessée faisant verser une larme au spectateur.
Les effets du film sont réussis (ce qui vaudrait mieux pour un film datant de 2011), mais n’ont rien d’extraordinaire. Quelques problèmes dans l’axe sont visibles, mais au final rien de grave à signaler.
Ce qui est particulièrement choquant et à la fois enivrant dans ce film, ce sont les dialogues. On a pris l’habitude des « semi-discours philosophique sur le Bien et le Mal et comment il faut toujours être proche de ses amis ». Mais ajoutez-y un peu de tristesse envers la planète d’origine lointaine, un père disparu, une histoire qui se dit d’amour et la jalousie, vous verrez alors le ‘travail’ du dialoguiste.
Ce film joue sur des clichés énormes, qui se remarquent pour tout œil un peu cinéphile. L’ouverture vers un second épisode qui ne verra jamais le jour est frustrante mais en même temps rassurante. Après 1H40 de film, on se demande vraiment si on voudrait voir la suite.
Pour conclure, je dirais que « Numéro 4 » est le film parfait à voir lorsqu’on est trop fatigué pour voir un film intelligent ou intéressant. C’est une solution de facilité quant au confort de notre cerveau.