Adapté du roman éponyme, voici l'arrivée de Numéro Quatre, continuant dans la mode des aliens que l'on vie (ou subit) actuellement. Que vaut donc ce film dont les bandes-annonces laissaient apercevoir un déluge d'action ?
John (Alex Pettyfer), alias Numéro Quatre, est un extra-terrestre, et le prochain sur la liste des Mogadoriens, de mystérieux tueurs bien décidés à exterminer tous ceux de son espèce. Accompagné d'Henri (Timothy Olyphant), qui se charge de le protéger, ils doivent sans cesse déménager pour échapper à leurs assaillants. Dans son nouveau lycée, en Ohio, il tombera amoureux de Sarah (Dianna Agron) et deviendra l'ami de Sam (Callan McAuliffe). Une situation compliquée mettant en péril sa vie aussi bien que celle de ses proches.

Pouah que c'était chiant ! 1h20 de dialogues insipides et débiles pour n'avoir que 10 minutes d'action. J'aurais dû me contenter de la bande-annonce, ça suffisait LARGEMENT.
L'histoire est téléphonée et éculée au possible, notre héros étant la risée du lycée, mais ne pouvant pas se servir de ses pouvoirs (Peter Parker es-tu là ?). Vient s'ajouter à cela l'amourette avec une jolie lycéenne tout juste après qu'il soit arrivé dans le bahut, ainsi que son amitié avec un autre souffre douleur, le tout saupoudré avec une bande-originale sonnant comme celle de Dawson (d'ailleurs ce cher Numéro Quatre a un air beau-gosse légèrement idiot façon James Van Der Beek — ou Robert Pattinson, suivant les générations).
Timothy Olyphant essaie tant bien que mal de s'imposer, mais son personnage ne le lui permet hélas que trop peu, étant éclipsé par l'imposante présence à l'écran de notre trio de clichés.
D'ailleurs, si la bande-annonce laissait présager un film entièrement fait de wopitiwops et autres éléments que l'on retrouve habituellement dans ce genre de productions, il n'en est hélas rien, le centre du film étant le torse d'Alex Pettyfer. Alex dans sa chambre, Alex qui se réveille (en caleçon) sur la plage, Alex qui va se baigner, Alex qui se fait arroser au bahut et retire son t-shirt. La prod a parfaitement saisit le concept de Twilight, du coup hormis une amourette cul-cul nous n'avons hélas rien de bien substantiel, et ceux qui pensaient avoir sous la main un produit façon X-Men et consorts risquent de déchanter très rapidement.
Certes le film est le premier d'une saga, mais à défaut d'action, on aurait aimé quelque chose de plus intéressant, moins formaté pour les midinettes, et surtout soutenu par des acteurs choisis pour leur charisme et non pour leurs abdos ou leur postérieur. On aurait également apprécié quelque chose de plus développé pour ce qui est de la relation entre John et son protecteur, celui-ci ayant plus l'air d'être un subalterne un peu chiant qu'un substitut de père.

Bref, Numéro Quatre est une production bancale, trop peu convaincante pour donner envie de voir la suite, ne disposant même pas d'un cliffhanger digne de ce nom. 1h40 de pellicule pour 10 minutes d'action ça fait très léger. Reste les Mogadoriens qui poursuivent John, qui s'avéreront être les personnages les plus amusants et charismatiques du film — un comble.
Pour conclure, si vous vous attendiez à un film d'action dans la veine d'une adaptation des comics de chez Marvel, fuyez, car vous n'aurez ici que du Twilight, servi par des acteurs aussi convaincants que ceux du film sus-nommé. Les adolescentes seront en revanche à leur comble, une nouvelle saga mêlant romance et fantastique débutant, pas de doutes, Star Club va avoir de la matière pour bosser.
Mention spéciale pour Teresa Palmer, qui bien que sont arrivée soit extrêmement tardive, est la seule à qui l'on doive le peu de bottages de culs du film.
SlashersHouse
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Et paf dans l'oeil !

Créée

le 2 avr. 2011

Critique lue 441 fois

7 j'aime

2 commentaires

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 441 fois

7
2

D'autres avis sur Numéro quatre

Numéro quatre
Sylfaen
4

Critique de Numéro quatre par Julien Camblan

« Nous sommes des gentils aliens à visage humain de la planète Lorien. Notre belle planète a été détruite par des méchants aliens, les Mogadoriens (vous voyez, rien que leur nom montre comme ils sont...

le 13 avr. 2011

37 j'aime

1

Numéro quatre
SanFelice
4

Journal d'un navet

[SPOILER ALERT] 17 juillet Cher journal, une fois de plus j'ai dû fuir mon paradis de Floride pour me retrouver dans une ville pourrie ironiquement baptisée Paradise. Mon père (qui n'est pas mon père...

le 17 juil. 2013

33 j'aime

4

Numéro quatre
Marius
4

Channel Four

Citoyens, citoyennes, on vous ment. Ce flim n'est pas un flim de cinéma, mais une série télévisée. Comment ça, on est de mauvaise fois parce qu'on se lève trop tôt? Vous voulez des preuves? En voilà...

le 6 juin 2011

13 j'aime

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

98 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

88 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 31 août 2012

50 j'aime

8