Un film de nonnes sombre
Habitué à la nonnesploitation pour de rire, le spectateur se trouve ici face à un film dramatique où les sévices sont dépourvus de projets humoristiques ou esthétiques. Ils ne sont là que pour...
Par
le 24 juin 2021
Habitué à la nonnesploitation pour de rire, le spectateur se trouve ici face à un film dramatique où les sévices sont dépourvus de projets humoristiques ou esthétiques. Ils ne sont là que pour insister sur la perversité des cadres religieux. Leur succession a un côté malsain car on ne se retrouve que voyeur de ces tortures. Le ressort du scénario signé par Hidehiro Ito et Isao Matsumoto est simpliste : le monastère est une prison infernale où on enferme des filles pécheresses ou de filles innocentes et/ou abusées.Tu enfreins la règle, tu meurs…Après s’être dispersée, l’intrigue se resserre autour de Sœur Marie-Yuki (Eri Kanuma), un peu trop cumularde en malheurs et le film gagne quelques intérêts dans la seconde partie. La morale finale est douteuse : on combat le mal par le mal.
Cinématographiquement, ce n’est pas mauvais, le noir, le gris, les minces éclairages prolongent bien le propos sombre du film et Nobuaki Shirai se montre ici bon faiseur maîtrisant le rythme et la conception des plans. La bande-son est en revanche fort moyenne. Eri Kanuma (Marie) donne une jolie dimension à cette gentille nonne foudroyée et est bien accompagnée par Yukie Ishii (Kayo, victime des pires tourments), Yuri Yamashina (Sara, la rebelle) et Nami Misaki (la cheftaine fouetteuse).
Nun Story: Frustration in Black, même si on dépasse le stade du malaise, reste un film mineur dans ce sous-genre par la minceur de son propos.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Roman Porno de la Nikkatsu (1971-1988) en vostfr
Créée
le 24 juin 2021
Critique lue 74 fois
D'autres avis sur Nun Story: Frustration in Black
Habitué à la nonnesploitation pour de rire, le spectateur se trouve ici face à un film dramatique où les sévices sont dépourvus de projets humoristiques ou esthétiques. Ils ne sont là que pour...
Par
le 24 juin 2021
Du même critique
Contient des spoilers Le film avait tout pour me déplaire : le piercing sur les seins à l’aiguille n°8 filmé de gros plan (un peu plastique le sein) et le club privé de richards oisifs pour qui une...
Par
le 7 nov. 2021
2 j'aime
Adapté de « Justine », le film traite avant tout la pensée du Marquis de Sade et ne se complaît pas dans les sévices infligés à la pauvre jeune fille. Il en résulte une construction atypique pour un...
Par
le 23 juin 2021
2 j'aime
Si je le trouve légèrement en-dessous d’ Orgasm: Mariko (1985) et de Woman in a Box (1985) dans le même genre, il n’est pas pour autant dénué de qualités. Il aurait dû s’approcher de la médiocrité...
Par
le 23 nov. 2024
1 j'aime