Quand Rodriguez se tente au giallo...

Je ne sais même pas par quel bout prendre le film.

Je viens tout juste de finir le générique de fin et j'ai ce sentiment acerbe qui peut pousser n'importe quel cinéphage à bout : l'infime conviction et cette impression viscérale que le réalisateur du film est en fait une succube et qu'il vient de me voler 1h30 de ma vie.
Dés les premières secondes de film on a cette sensation que ça pue du cul, on nous promet un thriller sexy façon Basic Instinct et on se retrouve devant un Rodriguez à la mord moi l'noeud. On enchaîne les clichés plus gros les uns que les autres (pour vous économiser du temps : les infirmières sont des grosses cochonnes psychopathes obsédées habillées comme des putes habituées à se bourrer la gueule et à reluquer tout ce qui bouge) et les flashbacks foireux.
Pour qui a l'habitude, la fin du film est annoncée au bout de quelques minutes et ne reste plus alors que la descente aux enfers... alcool, drogue, blackout et gueule de bois. C'aurait pu être mon état aprés avoir vu le film mais non c'est ce que la tueuse fait subir à sa side-kick (qui est en fait la vraie héroïne du film même si c'est un second rôle).

On aurait clairement pu avoir droit à un film de malade (hahaha! jeu de mot assumé)! Mais non, on suit les pérégrinations d'une connasse (oui je suis toujours énervé par ce film), une nurse façon grindhouse foireux. C'est peut-être pour le style ou alors c'est fait dans un autre but mais le résultat est plus que frustrant. Excepté pour voir des nanas en lingerie le film n'a strictement aucun intérêt.

Une sorte de giallo à la ramasse, le côté polar beaucoup trop polissé et le côté cochon beaucoup trop chiant. Un film à voir le cul entre deux chaises en faisant autre chose, genre en lisant un bouquin, en faisant la cuisine, ou n'importe quelle activité qui puisse être faite sans faire attention à ce qui passe à la télé.

Un trés bon film bruit de fond donc!