Film d’animation espagnol, « Objectif Lune » n’a rien à voir avec l’album de bande dessinée des aventures de Tintin du même nom, mais bien sûr la thématique est la même, le voyage sur la lune. Ici, il s’agit d’un second allée retour dans le but de déjouer les plans d’un riche homme d’affaires qui souhaite privatiser les ressources de la lune en volant le drapeau américain afin de faire enfler le doute universel sur la véracité de l’exploit d’Apollo 11. De fil en aiguille, l’équipe de héros astronautes sera finalement composé d’un enfant, de son grand-père, et de sa meilleure amie (ainsi qu’un lézard). Une équipe que le film peine à assumer, tant les situations qui en découlent en deviennent risibles (même pour un dessin animé).
Bon, vous l’avez compris, l’histoire est complètement tirée par les cheveux et le scénario nous propose une surenchère de situations grotesques et bancales. Le duo d’enfants héros se permet même le luxe de fabriquer en moins d’une minute une combinaison spatiale pour le lézard afin qu'il les accompagne secourir le grand-père qui est en perdition hors du vaisseau, alors que l'heure est plutôt à l'urgence. Cette scène à elle seule nous permet de nous rendre compte à quel point l’histoire souffre d’un manque flagrant de réalisme et de bon sens. Par ailleurs, l'histoire souffre d'un manque de rythme atroce, ainsi que d'une ambiance géniale peu harmonieuse. Les genres se confondent dans une pagaille très mal organisée.
Autre défaut, les personnages sont affreusement quelconques, et de ce fait ennuyeux à mourir. La musique est loin d’être remarquable. Même les scènes d’actions sont vues et revues.
Toutefois, on ne peut que souligner la qualité de l’animation, même si elle n’égale pas celles des plus grands studios du genre. Esthétiquement, le film est beau, mais il lui manque une pâte graphique, là encore le film tombe dans le conventionnel. Parfois, elle parvint l’exploit de réussir quelques blagues, dans cette surenchère d'échec, cela vaut la peine d'être noté.
En conclusion, l’œuvre peine à être intéressante. Un défaut d’ambition dans la production crève l’écran. Il s’agit d’un film moyen dans à peu près tous les secteurs de sa production.
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