Aaaahhhh.... C'était le début des années 2000, Soderbergh venait en quatre films de s'offrir une pluie de récompenses et surtout une toute nouvelle carrière, pour le moins décomplexée... Il retrouvait son George Clooney de Hors d'atteinte à qui il ne manquait qu'un gros succès public pour faire oublier qu'en 97 il avait cumulé Batman et Robin et le Pacificateur, ce qui est quand même interdit depuis par le tribunal de La Haye...
On lui rajoute Brad Pitt et des chemises improbables, Matt Damon pour servir de bizut, le fils de James Caan et le frère de Ben Affleck pour le duo de transformistes, Carl Reiner et Elliot Gould pour faire les vieux de la vieille, Don Cheadle, Bernie Mac et Shaobo Qin pour les divers quotas, Andy Garcia en méchant et Julia Roberts en femme fatale... (Oui, oui, sans rire...)
Alors, à l'époque, je me souviens que c'était surtout fun, gentiment gratuit et très divertissant. Faut dire, un caper movie avec constitution d'équipe, c'est facilement chouette à voir, normalement... Et bien, cet aspect là du film marche toujours aussi bien, et c'est déjà une bonne nouvelle.
Oui, parce que, bon, Soderbergh filme encore comme ses pieds avec une gratuité confondante dans le n'importe quoi qui peut facilement fatiguer les moins tolérants d'entre nous, surtout que les dialogues sont loin d'être au niveau du casting de choc...
Mais baste !.. on s'en fiche pas mal, on regarde de nouveaux trucs, là, par exemple, j'ai passé mon temps avec Casey que je ne connaissais pas à l'époque, c'était sympa, c'était dimanche soir, j'avais un super guacamole réalisé par mes blanches mains, le lit était confortable, il pleuvait de la plus agréable des façons et ma gueule de bois s'en allait doucement avec ce qui me restait de cervelle...