Troisième aventure des "Onze d'Ocean" toujours orchestrée par Steven Soderbergh et menée par les fringants George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon. L'épisode de trop ? Certainement, l'extravagance étant devenu le mot d'ordre dans la saga. Ceci dit, force est de constater que ce troisième opus s'avère très agréable. Loin des voyages mouvementés entre les États-Unis et l'Europe, loin des péripéties parallèles et des questionnements humains que vivaient nos héros, nous retrouvons les rois de la magouille au cœur d'un projet aussi ambitieux que tiré par les cheveux : venger leur ami Ruben, ruiné aussi financièrement que moralement par un magnat notoire, incarné par le grand Al Pacino.
Retour à la case départ donc pour un casse osé et impossible, comme un remake du premier film repoussant les limites du probable. Nous retrouvons donc nos gais lurons, Las Vegas, les divers plans et même ce cher Andy Garcia mais perdons la gente féminine, Julia Roberts et Catherine Zeta-Jones ne participant pas à l'aventure (une absence d'ailleurs honteusement justifiée à travers quelques dialogues additionnels). Meilleur que le deuxième opus (ce qui n'était pas dur en soi), ce troisième épisode est finalement assez sympathique. On est loin du magique Ocean's Eleven mais on s'en rapproche, Soderbergh reprenant les mêmes éléments : le braquage organisé d'un casino, l'équipe AU GRAND COMPLET, l'humour potache...
Nous passons donc un bon (mais un peu long) moment à retrouver ces voleurs professionnels se charger d'organiser une amère vengeance aux côtés de deux nouveaux participants au final bien éclipsés, leur ennemi juré Terry Benedict pour le financement et l'expert en technologie avancée Nigel, déjà présent dans le précédent opus. Nous regretterons cependant des complications techniques ennuyeuses dans lesquelles on se perd facilement et des scènes encore une fois exagérées comme la simulation d'un tremblement de terre, l'utilisation d'une pastille de phéromones pour approcher la sexy secrétaire de Bank (Ellen Barkin, parfaite) ou encore les frères Malloy se rebellant au Mexique pour l'usine dans laquelle il sont infiltrés. Bref, un dernier opus certes inutile comme le deuxième, mais toutefois agréable.