Pour sa treizième aventure, l'espion le moins discret de sa Majesté aura eu fort a faire, se trouvant en concurrence directe avec un autre Bond, moins officiel celui-ci mais avec le seul et unique Sean Connery. Pas sûr que le Moore ai gagné la bataille quand on voit le résultat.
Passée une introduction relativement spectaculaire, Octopussy ne va plus se casser le fion pendant deux heures, déroulant une intrigue confuse et molle, pas passionnante pour un sou, bourrée de gags pas drôles et dont on ne retiendra finalement que les paysages exotiques de l'Inde.
Incapables de se renouveler, comme prisonniers de leur propre formule, les instigateurs de cette treizième mission ne surprennent à aucun moment, n'essaie même plus de proposer quelque chose de neuf, ne se réveillant qu'au cours d'une dernière bobine offrant enfin deux ou trois séquences intéressantes.
Hormis deux ou trois éléments joyeusement décalés (la mort du clown; le yoyo meurtrier...), Octopussy est un opus peu mémorable, pas aidé par des enjeux mal définis, par un casting de grabataires (papy Moore perd le peu de crédibilité qu'il avait déjà et Moneypenny devrait sérieusement penser à le retraite) et par un rythme laborieux. Vivement Dalton et Brosnan !