Il y a à boire et à manger dans cette nouvelle aventure de l'espion britannique. On peut légitimement se demander si les 3 scénaristes (4 si on compte Ian Fleming) étaient en conflit pendant l'écriture tant le bon côtoie le mauvais de près.
L'intrigue commence bien, Bond enquête sur l'assassinat de 009 et se retrouve dans une affaire de faux œufs de Fabergé. Le scénario tient la route jusqu'au bout même s'il devient mou du genou dans la dernière partie. La piste des faussaires passe vite aux oubliettes, mais comme l'agent tombe sur quelque chose de plus grand et de plus dangereux, on peut comprendre. En revanche, le film introduit parfois des éléments étranges pour ne rien en faire par la suite : on a une île habitée uniquement par des femmes et un wagon transformé en QG par les méchants par exemple, et à chaque fois je ne pouvais m’empêcher de me demander ce que Bond fichait là tant cela sort de nulle part.
Globalement, à partir du moment où James Bond arrive en Inde, le film montre ses limites. L'humour est particulièrement lourd. On est loin des débilités qu'on a pu voir dans la saga, mais bon, se moquer de la culture indienne (et plus tard des clichés sur les allemands) comme cela, non seulement c'est ultra facile mais en plus je ne vois même pas qui ça peut faire rire vu la façon dont c'est fait : on dirait que les scénaristes se moquent de ce qu'ils ne comprennent ou ne connaissent pas. Assez consternant.
C'est dommage, Octopussy introduit une James Bond Girl un minimum intéressante ainsi qu'un sbire increvable assez sympathique et possède quelques moments de bravoure, mais tout cela est entaché par un humour déplacé. Le film est tout juste sauvé de la noyade par son scénario.