C'est un projet artistique déconcertant. Le court métrage oedipe doit être vu avec le documentaire qui y est associé.
Un centre de recherche sur le langage animal situé au Japon développe un programme d'apprentissage de codes cinématographiques destiné à des singes capucins. Concrètement, les singes ont accès à des séquences mythiques de l'histoire du cinéma (notamment des séquences extraites du voyage dans la lune de Méliès, du Nosferatu de Murnau, d' E.T. de Spielberg, de 2001 de Kubrick, du chien andalou de Bunuel, de la planete des singes de Schaffner etc.).
L'un des singes, particulièrement doué, nommé Capucine, se voit confier la responsabilité de tourner un court-métrage. C'est ce court-métrage dont nous sommes les spectateurs...
Cette singerie se situe entre le film et la performance. Sur son versant filmique, l'objet recèle une esthétique très léchée et nous propose une histoire drôle, cohérente et foisonnante. Sur son versant d'art conceptuel, l'oeuvre se glisse dans la sillage de Marcel Duchamp; le spectateur est amené à poursuivre sa réflexion sur la véritable nature (et la qualité...) des films sélectionnés dans les festivals.