Dans le futur, des humains améliorés ont bâti une société totalitaire et douce, réservée à des citoyens d’élite…
A mon sens, cette série n’est pas culte, elle a trop de défauts ! Ceci dit, je la trouve innovante ; donc je la recommande à tout amateur du genre « questions existentielles », « place de l’humanité dans l’écosystème » ou « socio-politique fiction ».
Ce que j’ai aimé : une narration sur le temps long (qui nous fait observer toutes les implications des postulats de cette société fictive), les thèmes des neurosciences et de la génétique, la présence de la nature, l’esthétique de certains épisodes, la ruralité nippone, le thème de la sélection sociale et la réflexion sur l’eugénisme, la bande-son, la réussite d’avoir à la fois une sentiment de tranquillité et d’oppression.
Ce que j’ai regretté: Les personnages ne sont pas attachants. Les réactions des protagonistes sont lentes, lourdement soulignées et finalement agaçantes. On s’énerve sur les petites incohérences dans le déroulement de l’action. Le rythme de la narration déroute parfois. Le scénario ne laisse pas vraiment de place au suspens. Tous ces ratés font qu’on ne prend pas part à l’émotion.
Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. […] Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux.
(Alexis de Tocqueville)