Décidément Kôyû Ohara est le maître des comédies populaires des pinku eiga. Il sait gérer l’abondance des filles, des situations. Les gags sont lourds : l’éjaculateur précoce, les filles en chaleur, les bikers…parfois, il dépasse la bienséance, à l’hôpital notamment. Peu importe, grâce au rythme rapide sans être frénétique, on obtient une agréable comédie érotique et romantique à la fin avec un joli parfum d’exotisme. C’est une quasi-prouesse due certes au scénario vif de Jun Takada et à la maîtrise technique du réalisateur, mais également à l’attachant casting luxuriant et parfait. Jun Miho (Kurara), qui sait allier force de caractère et douce féminité, crève l’écran. Elle trouve en Norimasa Tomizuka (Aota) ¨plein de naïveté et gentillesse le partenaire adéquat. Après, les seconds rôles parachèvent l’ensemble : Kazuyo Ezaki (la Geisha Reika), Ayako Ohta (Saori), Kaori Okamoto (Shibuki), Yoko Morimura (Yukari), Mizuho Nakagawa (Kaoru), Miki Yamaji (Hana), Mayo Miyamoto (Rei)… Un vrai festival et un ‘(im)pur régal pour le spectateur qui restera un bon moment sous le charme insulaire.