Park Chan-wook est un jeune réalisateur qui honore le 7ème Art de la Corée du Sud ! Sa vision, plus que pragmatique, lui permet d'obtenir des résultats des plus convainquant. Ce film est la preuve ultime de ses ambitions. Travaillant dans un petit cercle, son équipe lui est fidèle jusqu'au bout de ses actes, tel Min-sik Choi dans un rôle des plus sombre, hantant les sentiments de vengeance pure mais efficace.
On assiste à une démonstration de force morale et mentale, où le crime qui en découle pèse sur les lois de l'équilibre spirituel. Un destin commun est la vérité, partageant la passion déchirante d'âmes puérils. Comment peut-on nous faire subir un tel supplice constant, jusqu'à une explosion émotionnelle intérieure ? Je ne connais pas encore les secrets et je m'abstiens de m'approcher d'une fatalité affligeante. Un drame d'un tel ampleur doit se déguster avec patience, car le suspense n'en restera pas moins fidèle à la situation.
On s'éprend aisément d'une telle aventure aux questions troublantes et inexpliquées, dont les valeurs de la vie sont contestées, sont remises en cause, voire même renouvelées sous un nouveau jour. Chaque acte a ses raisons d'être produit, mais il se trouve que parfois la vie n'apporte pas ce que l'on souhaite, et que l'on se trouve dans l'obligation de persister vers un instinct aux conséquences incontrôlables... Old Boy définit concrètement le dénouement de l'intrigue par un spectacle des plus remarquablement maîtrisé.
Ce second volet est un réel chef d'oeuvre. Visuellement, la noirceur alliée à la tromperie à la fois sadique et sanglante, fait de cette oeuvre la fierté cinématographie coréenne de ce début de siècle !