Goodfellas in Djazaïr. C'est à la fois un film qu'on a déjà vu 1000 fois et extrêmement rafraichissant. Au niveau de l'intrigue c'est l'histoire méga-classique du gangster repenti rattrapé par son passé alors qu'il est amoureux d'une fille sérieuse. Absolument rien de novateur, les scènes de violence sont là (et pas particulièrement bien filmées), le rise et le fall, les moments de désespoir et tout y quanti. En plus on a pas trop le fin mot de l'histoire mais on comprend vite que ça passe au second plan.
C'est le cadre qui fait le sel du film, et pas seulement par les plans "Visit Algeria" dont il est truffé. C'est le cast non professionnel et donc l'authenticité des schlags du ghetto qui ont dû se poiler comme jamais à jouer les gangsters, les cultures algériennes et françaises qui rejouent leurs différences, la langue magnifique et vraie, la musique omniprésente. Cette misère montrée sans condescendance, sans misérabilisme mais avec le soin d'y trouver la beauté, mis par quelqu'un qui aime l'Algérie et veut la partager. Un super film.
Reda Kateb avec sa gueular incroyable, Benoît Magimel très crédible en truand pied noir, et introducing la magnifique Meriem Amiar que je souhaite épouser.