Un navet incompréhensible, un véritable merdier éreintant et particulièrement chiant.

Un employé de banque rêve d’une autre vie. Fou de cinéma, il finit par mélanger la fiction et la réalité en se laissant aller à ses rêves les plus fous…

Première réalisation pour l’acteur Francis Huster qui semble enchaîner les nanars avec une régularité métronomique. Après Le Faucon (1983) de Paul Boujenah & Parking (1985) de Jacques Demy, dans lesquels il interprétait le premier rôle, cette fois-ci, il s’attèle ici à la réalisation d’un navet incompréhensible, éreintant et particulièrement chiant.

On a volé Charlie Spencer ! (1986) est un merdier pas possible, une sorte de film avant-gardiste pseudo "Nouvelle Vague" d'après l'heure, un sous-Godard qui prend la forme d’un bordel innommable où l'on ne pige que dalle et où se mêle film noir, film de guerre, comédie-musicale & drame sociétal. A aucun moment on ne parvient à comprendre où a voulu en venir le réalisateur.

Le scénario et les dialogues semblent avoir été écrit sous l’effet de psychotropes, le pitch est abscons et une bonne partie des répliques donnent vraiment l’impression d’avoir été écrit après absorption de LSD (« Un canard à grenade avec des castagnettes », « Tu embrasses comme un tampon » ou encore « Tu as des spermatozoïdes Rocky »). Des dialogues qui n’ont clairement aucun sens et ne permettent jamais de pleinement comprendre l’histoire, ni où veulent en venir les personnages.

Si l’ensemble s’avère difficilement compréhensible (voir pas du tout), il ne faudra pas non plus compter sur le montage qui donne l’impression d’avoir été torché à la truelle, avec des cuts intempestifs (pire qu’une vidéo TikTok) qui finissent par donner la nausée, sans parler de la mise en scène où les acteurs brisent (trop souvent) le 4ème mur et l’absence flagrante de budget qui se ressent jusque dans les décors (la pauvre reconstitution d’une scène dans un train, avec les faux paysages et les acteurs qui bougent dans tous les sens pour simuler les mouvements du wagon). Ajouter à cela, que d’une scène à l’autre, certains protagonistes parlent anglais ou allemand rendant l’ensemble des séquences sans queue ni tête.

Côté distribution, Francis Huster s’octroie le premier rôle (et nous épargne pas son surjeux habituel), aux côtés d’Isabelle Nanty (son premier grand rôle), avec Béatrice Dalle, Emmanuelle Devos, Antoine Duléry et le temps d’une réplique, bon nombre d’acteurs plus ou moins connus (dont Sandrine Kiberlain).

Le film fit un bide stratosphérique lors de son exploitation en salles (on parle de 25 000 entrées), si bien qu’à ce jour, le film n’a bénéficié que d’une seule diffusion à la télévision (début des années 90) et d’une exploitation en VHS (chez Proserpine), mais reste encore aujourd’hui inédit en DVD ou tout autre support.

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

« J'ai des grenades dans mes seins. »

« Un canard à grenade avec des castagnettes. »

« - Tu t’appelles comment ?

- Je m’appelle pas, j’veux qu’on m’aime.

- Je vais t’appeler Suzette.

- Ça fait crêpe.

- Tu les aimes à quoi ?

- Au sucre. »

« Tu embrasses comme un tampon. »

« Tu as des spermatozoïdes Rocky. »

« L'eau ça meurt pas. Le ciel ça meurt pas. La terre ça meurt pas. Mais l'amour si. »

« La connerie ça accroche la lumière. »

« La vie c'est comme une pince de homard. T'as beau tripatouiller à l'intérieur, y a pas grand chose à en sortir. »

Mes autres répliques

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le 27 mars 2023

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