En dehors d’être foncièrement mauvais, le film se paie le luxe de n’être jamais drôle.

Ne pouvant partir comme à leur habitude en Grèce, la famille Rousselot se retrouve contrainte d’aller passer leurs vacances en Corse. A peine arrivé sur l’île de Beauté, les ennuis commencent…

Ce n’est jamais bon signe quand Nicolas Benamou (Mystère à Saint-Tropez - 2021) est derrière la caméra, il n’y a qu’à voir l’étendu des dégâts à travers sa filmographie, c’est catastrophique en bout en bout. Avec cette comédie communautaire, on se doutait bien qu’elle jouerait à fond sur les clichés et rien d’autre, mais ce que l’on savait moins, c’est à quel point la Corse serait sous-représentée. En effet, le film aurait très bien pu être tourné en Provence ou dans le Pas-de-Calais, on n’y aurait vu que du feu, puisque la quasi intégralité du film se déroule en intérieur, dans une luxueuse villa. De la Corse, on n’en verra rien, à part l’arrivée en ferry et la voiture qui zigzague dans les montagnes de l’île (pour la séquence d’introduction), mais pour le reste, que tchi, nada, que dalle !

Sous prétexte que le film aurait été écrit par des Corses (apportant une soit-disant authenticité, voir légitimité), cela n’excuse en rien les dialogues minables et les personnages caricaturés à la truelle. Le scénario est d’une bêtise pas croyable avec des quiproquos ridicules (qui n’ont qu’un seul but, tenter de réveiller les zygomatiques des spectateurs qui sombrent dans leurs fauteuils), sans oublier cette éternelle et lassante guéguerre entre les continentaux et les autochtones (c’est tellement ringard, vu et revu).

Bref, ce serait que de mentir si l’on disait que l’on s’attendait à tout sauf à ça.

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