Richard Balducci appartient avec les Vocoret, Pécas et autre Philippe Clair, entre autres phénomènes du genre, à cette pathétique famille de réalisateurs de comédies dont on n'imagine pas qu'elle puisse amuser qui que ce soit. Et pourtant...
Comique épais, absence totale de mise en scène et de directions d'acteurs; précisément, ce film de Balducci relève de la fumisterie la moins scrupuleuse. Chaque scène, chaque plan montrent la complaisance du réalisateur, son refus du moindre effort de mise en scène et, par conséquent, son mépris du public, y compris le public auquel son film prétend s'adresser. Michel Galabru et Darry Cowl, éternels cachetonneurs et produits d'appel de ce pauvre cinéma, composent tristement une scène-prétexte qui justifie leur nom sur l'affiche.
Conçu à partir de la personnalité de Michel Leeb, lequel apparait ici, disons-le, comme le Jerry Lewis du pauvre, la comédie sert logiquement la soupe à cet acteur de fortune sous la forme de scènes incohérentes et grotesques dans lesquelles il grimace bêtement. Comédien médiocre, et non-dirigé à sa décharge, Leeb ne peut donner la moindre envergure à son rôle de candide victime de sa maladresse ou de curieux concours de circonstances. On reste incrédule devant tant d'idioties.