Ahhh, la petite musique du "ça reprend les codes de... mais en vachement mieux que les productions chiantes américaines du genre !". Elle arrive avec, dans son petit panier, la traditionnelle ribambelle de clichés assumés et de séquences déjà vues mais traitées avec assez de semi-ironie et de décalage contextuel pour faire croire qu'il y a un propos derrière.
Sauf que non. Jeeg Robot n'est qu'un triste prétexte pour nous refourguer les truismes rachitiques du cinéma de super-héros dans un contexte random, ici les petits gangs italiens dans une Rome qui se rêverait Gotham City. Et va y donc : le personnage solitaire, la découverte des pouvoirs, d'abord utilisés pour de la merde puis pour "LE BIEN", le méchant qui fait peur (et qui est "homo"... très propre les gars...), les rebondissements qui ne surprennent personne. De l'origin story qui patine, de la satire qui tombe à plat, de la romance sur "des personnes blessées" qui alourdit le rythme, de la larmoyance qui fait bailler (LES PETITS BALLONS ROUGES QUI S'ENVOLENT). Quel est l'intérêt d'un film pareil ? Que nous offre-t'il de plus qu'une ronflade à la Marvel ? Des blagues potaches et un côté plus "indépendant". Bah! Transposer avec un petit rictus, ce n'est pas inventer. Jeeg Robot n'apporte rien au genre et va se terminer dans un climax pénible aux enjeux inexistants, entre un héros qui semblent se faire chier et un méchant qu'on nous a secoué devant le visage pendant deux heures parce que c'était dans le cahier des charges. Réinventer le film de super-héros? Tu parles. Incassable reste tristement indétrônable. Et ça fait 16 ans. Bordel.