On murmure dans la ville (People will talk) est le 10è film de Joseph Mankiewicz. Il le sort en 1951, alors que le maccarthysme a commencé l'année précédente aux EU. Et pour cause, le film aborde les thèmes de la rumeur, de la réputation, de la calomnie, et bien sûr, du soupçon.
Un médecin, Praetorius (Cary Grant) affiche une magnifique réussite. Il dirige une clinique pour femmes et donne des cours à l'école de médecine. Seulement l'un de ses collègues est jaloux de lui, de sa réussite, de son succès. Et comme le passé de Praetorius est aussi mystérieux que l'homme qui l'accompagne partout, le collègue jaloux décide de mener l'enquête contre le médecin charismatique. Mais Praetorius n'est pas le seul à avoir des secrets. Lorsque la jeune Deborah Higgins (Jeanne Crain qui n'en est pas à son coup d'essai puisqu'elle en est déjà à son 17è film ayant tourné avec les plus grands dont déjà une fois avec Mankiewicz dans Chaines conjugales) apprend qu'elle est enceinte, elle a peur de le dire à son père et plutôt que d'affronter le déshonneur, elle décide de mettre fin à ses jours. La peur du qu'en dira-t-on ... Cependant, elle échappe de peu à la mort, et Praetorius décide d'aller parler à son père. Or, sur place, il découvre un père dominé par un frère tyrannique. Il décide alors de se marier avec la jeune femme. Ainsi, le bébé qu'elle porte toujours dans son ventre sera le sien.
On assiste plus tard au "procès" de Praetorius par une sorte de conseil de l'ordre des médecins et le réquisitoire est évidemment mené par le jaloux Elwell, sorte de Shylock dont l'attaque se retournera contre lui.
Un film qui invente beaucoup de choses totalement invraisemblables pour dénoncer la chasse aux sorcières qui venait de commencer aux EU contre ceux accusés à tort ou à raison de communisme, comme si c'était un crime.