A l'évidence, Michel Lang puise son inspiration dans la comédie italienne ("Mes chers amis, "Nous nous sommes tant aimés"). Dès le début du film, ses adolescents attardés, célibataires farceurs et polissons, évoquent -de loin- les Mastroianni, Gassman et autre Tognazzi. Mais Lang n'est pas Monicelli ou Scola et les comédiens ne sont pas non plus à la hauteur. Avec ce vaudeville franchouillard, on se maintient loin de la comédie de moeurs italienne. Il n'y a dans ce film, en tout et pour tout, qu'un seul quiproquo amusant et le reste n'est que babillage stérile et bête.
Lang appuie les effets et les situations sentimentales de ses joyeux drilles, dragueurs maladroits mais finalement efficaces (on se demande comment ils font) ne sont jamais drôles. Le réalisateur passe de l'un à l'autre, platement, sans la moindre idée de mise en scène. Les dialogues et l'humour volent bas (Georges Beller dans un sauna pour femmes...), de sorte que les personnages ne s'extirpent jamais de la caricature.
On trouvera du charme et un peu plus de talent à Sabine Azéma. C'est tout.