Improbable d'abord, loufoque ensuite : ces deux adjectifs s'imposent à nous au visionnage d' "On ne meurt que deux fois". Premier constat : en 1985 la mode des titres moisis perdure encore. Deuxième constat : on est clairement pas dans la reproduction de la réalité, vu la manière dont Michel Serrault mène l'enquête. Il va seul chez la victime, chambarde tout l'appartement en mettant ses empruntes partout. Son credo : répéter le parcours de la victime la nuit du meurtre. Donc fréquenter une maîtresse fantasque et pleine de mystères (mystères concernant surtout son passé, beaucoup moins ses charmes).
Bref, l'histoire est nulle, mais le film est sauvé d'un côté par les interprétations principales et secondaires (Serrault, Rampling, mais aussi Bacri, Daroussin et Darmon) , de l'autre par les dialogues d'Audiard, pas toujours percutants mais souvent savoureux.
Malgré une photographie soignée, il serait vain de voir un polar ou un thriller dans On ne meurt que deux fois. C'est une comédie bizarre.
LA FIN :
Serrault découvre que Rampling a tué son amant avec l'aide de son petit frère, Marc, avec lequel elle entretien une relation incestueuse. Au final, Marc menace le personnage de Serrault avec une épée et est assassiné par celui de Rampling, qui finit en tôle. Happy end au goût amer.