Bondo-san
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On ne vit que deux fois dévie pour la première fois d’un roman de Ian Fleming et accueille Lewis Gilbert à la mise en scène et Roald Dahl, génial auteur mais scénariste débutant pour un opus qui s’égare dans le mauvais goût malgré des enjeux toujours aussi immenses.
On ne vit que deux fois dévie du roman éponyme de Ian Fleming et accueille deux nouvelles recrues au sein de la production. Si l’on y trouve d’un côté Lewis Gibert, qui reprendre ensuite la mise en scène de plusieurs opus, l’apparition du prestigieux nom de Roald Dahl au scénario est une heureuse surprise : ami de Ian Fleming et scénariste inexpérimenté, il confiera même qu’On ne vit que deux fois est le plus mauvais roman de son auteur. Il s’attèle donc, en accord avec Lewis Gilbert au scénario d’un opus bancal et très faiblard malgré la mise en scène de la mort de James Bond et de la première apparition du visage de sa némésis Blofield.
On ne vit que deux fois perpétue ce sentiment de nouveauté avec la première incursion de James Bond au Japon. En se présentant d’abord dans des décors urbains, ce cinquième opus se tourne ensuite vers une incontournable enfilade de clichés liés au pays, permettant même au passage de voir James Bond dans un entraînement de ninjas et maquillé en Japonais, lui donnant malheureusement l’allure du Capitaine Spock. Parce que le film de Lewis Gilbert est bancal et ne trouve jamais son rythme que lors d’une énième explosion finale dénuée de spectaculaire, On ne vit que deux fois en conserve ce ton maladroit qui, dénué de tension et porté par une galerie de personnages brouillonne ne renoue jamais avec la superbe de ses aînés.
Parce qu’après la mise en scène de la mort sèche et surprenante de la mort de l’agent double, le film ne propose jamais aucune surprise. D’abord mené par de très plats antagonistes, le nom de l’organisation SPECTRE et la présence de Blofield ne semblent ici que pour combler le creux d’une intrigue chancelante qui se raccroche à quelques maigres scènes d’actions déjà vues pour tenter de retenir l’attention d’une mission pourtant immense mettant en jeu une éventuelle Troisième Guerre Mondiale opposant les Etats-Unis et la Russie. Rien ne transparaît jamais de ces immenses enjeux et de l’affrontement tant espéré entre Bond et sa némésis tant On ne vit que deux fois se révèle fade et dénué de tension.
Trois James Bond-Girl, deux antagonistes et une horde de samouraïs pour un opus qui se révèle donc plus qu’oubliable et parfois de mauvais goût, tant Sean Connery semble ici sacrifier son charisme légendaire pour d’inutiles projets, de sa seconde vie à une virée en hélicoptère miniature ainsi qu’une nouvelle identité japonaise, relevant ici plus du ridicule que de la réelle bonne idée. On ne vit que deux fois, en quittant la fidélité des adaptations des romans de Ian Fleming, semble ainsi s’être égaré de la plus houleuse des façons. Dans un projet sans queue ni tête malgré des enjeux toujours aussi immenses, ce cinquième opus paraît ainsi comme un canard boiteux à côté de ses brillants aînés.
On ne vit que deux fois est une désagréable sortie de route pour une saga qui nous avait pourtant habitué aux sommets. Flirtant dangereusement du côté du ridicule, Sean Connery délaisse son charisme pour une aventure bancale et fortement oubliable qui délaisse son affrontement tant désiré pour un film plat et désincarné. On ne repassera pas une deuxième fois.
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Créée
le 1 nov. 2020
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