Le Cœur des Hommes 6

Que retenir de ce film ? Certainement pas le jeu d'acteur : Kad Merad (Kiki) est en roue libre (sur son mini-vélo haha) et n'est crédible à aucun moment dans sa maladie, Charles Berling (Bilou) ne croit pas en son rôle de vieux beau fleur bleue, Benoît Magimel (Gérôme avec un G oui) y est plutôt transparent avec ses airs faussement ténébreux, seuls Vincent Moscatto (Tony) et Jean-François Cayrey (Pancho) sortent du lot avec leurs personnages caricaturaux qui nous permettent de décrocher un sourire dans cette heure et demie à l'encéphalogramme plat.

On passera également sur la bande son : les scènes de pathos, mal jouées donc, très nombreuses, arrivent à grands renforts de violons histoire de nous faire verser une larme parce que oui, c'est triste, au cas où tu l'aurais pas compris. Les scènes de potes, plutôt légères, sont accompagnées par des guitares parce la guitare folk, c'est cool. Voilà.

Les scènes dramatiques se mêlent aux scènes de comédie dans un enchaînement plutôt maladroit, tout comme les beaux plans larges qui arrivent d'on ne sait où pour ensuite repasser à un plan serré et aux turpitudes de cette bande, les scènes étant simplement juxtaposées et elles-même entrecoupées d'autres scènes. Sous prétexte de rythme, on survole le propos du film : le temps qui passe, l'amour, l'amitié, et les souvenirs qu'on s'en fait.

Par contre (oui, j'utilise cette locution adverbiale erronée, n'en déplaise au libraire hihi), les scènes de groupe sont jolies, quoique assez rares cela dit, et m'ont tiré d'un profond ennui. Préférons-lui le Cœur des Hommes, maître du genre "bande d'amis inséparables un peu dégarnis un peu bedonnants super attachants t'as envie d'être pote avec eux", ou Deux Jours à Tuer de Jean Becker, dans le style "j'suis malade j'vais tout plaquer".

Un film TF1 Productions.