Deux acteurs au sommet et le reste du casting au top; une reproduction du Hollywood des sixties-seventies au poil; Un QT au top sur la mise en scène (putain la scène du ranch !!!) et sur les dialogues... La claque de la décennie est là.
Loin des CGI douteuses et des remakes, reboots ou autres blockbusters sans âme, QT nous la joue cool mais surtout nostalgique et poétique.
En étudiant la dynamique entre un acteur de second ordre - n'ayant jamais vraiment pu percer au cinéma comme il l'a fait à la télé - sur le point de devenir has-been, et sa doublure / homme à tout faire, Tarantino brode une péloche beaucoup plus nostalgique et mélancolique que dans ses premiers films. On revisite ainsi un hollywood pris le cul entre la fin de l'âge d'or et le début d'une nouvelle vague à l'américaine.
Les portraits rapides et saisissants défilent : d'un Bruce Lee à chialer de rire à Steve McQueen et surtout à une quasi muette, mais lumineuse Sharon Tate, QT revisite les icônes de sa jeunesse tout en dressant le portrait de l'inquiètante secte de Charles Manson.
Alors, les critiques en ont voulu autrement à Cannes, mais DiCaprio et Pitt au sommet de leur art auraient tous deux mérité le prix d'interprétation tout comme Tarantino aurait dû recevoir celui du scénario et de la mise en scène pour une histoire passionnante en forme d'hommage au septième art, à la télévision, aux séries B et un cri d'amour sincère, tendre, drôle et émouvant aux acteurs et cascadeurs.
Ne cherchez plus ailleurs, le film de l'année est là. Donc on fait comme Margot Robbie, on se glisse dans la salle en tortillant ou pas son postérieur, on éteint son Fucking mobile et on observe l'un des derniers géants de Hollywood nous narrer son étrange conte de fée. Il était une fois un chef d'oeuvre sur Hollywood.