Once upon a time... in Hollywood fait parti des bons films de 2019 mais je n'irai pas plus loin.
Ce film a en effet de très bons points : une très bonne qualité d'image (le passage en décapotable de Brad Pitt dans les rues de Los Angeles notamment), ajoutés à cela de superbes décors qui sont fidèles à la décennie observée, un jeu d'acteur impressionnant, de bonnes musiques, un bon suspens, de l'humour, un scénario fort sympathique autour des deux protagonistes : Rick et Cliff.
Ces éléments font de ce film une réussite puisqu'a priori aucun réel faux pas ne m'a sauté à l'oeil.
Cependant, j'ai tout de même des points de doutes sur la façon dont il a été pensé et c'est la raison pour laquelle je ne peux aller plus loin dans ma note.
Premier point de doute : la longueur du film. Ce défaut n'est que la conséquence d'une décision scénaristique : insérer les moments de vie de Sharon Tate dans le film. Vous me direz qu'il est paradoxal de trouver embêtant la présence du personnage pour lequel le film se base... et pourtant...
Tarantino l'ayant lui-même avoué, a tenté de reproduire certains de ses souvenirs dans le film par le biais de Sharon Tate (au cinéma par exemple). Il s'est clairement fait plaisir avec une décennie qu'il appréciait particulièrement et qu'il voulait mettre en lumière. Je pense à partir de là que l'histoire fictive (rick et cliff) et la vraie histoire (avec Sharon) ont été décousues. Trop de moments avec Sharon Tate qui soit, dégagent le charme d'une certaine époque, mais qui finalement ne sont pas utiles au films.
Il aurait été exactement le même si toutes ses balades et soirées avaient été supprimées, et qu'on avait simplement sauvegardé l'idée que Rick était le voisin de Polanski et Tate.
J'en arrive au deuxième point de doute sur la réflexion de Tarantino sur ce film.
C'est assez simple : comment pourrais-je ne pas aimer ce film alors que l'ecolo Tarantino recycle la même construction scenaristique depuis plusieurs films ? D’abord, il prend une tragédie historique, souvent épisode/moment à la fois violent et marquant du passé ( 2nde guerre mondiale, esclavage, et maintenant les années hippies avec Manson et Tate). Ensuite, il part du principe que ces moments qui se sont finis de manière extrêmement violente et et qui aposteriori sont vus comme injustes, devraient avoir une nouvelle fin. À ce moment là, il inverse les rôles : ceux qui ont fait du mal, finiront mal.
Once upon a time in hollywood, c'est donc le troisième film de Tarantino qui raconte la même histoire. Le film n'a pas pu me créer de surprise parce que j'ai déjà vu Inglorious Basterds et Django.
Je mets donc 7 parce que le film est cool, j'ai passé un bon moment en le regardant, il a je pense plus de qualités que de défauts, mais je ne peux cacher ce manque de prise de risque derrière l'excuse du génie de Tarantino.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.