Avec Once Upon a Time... in Hollywood, Quentin Tarantino livre une fresque nostalgique et hypnotique de la fin des années 60, où le cinéma et la réalité se confondent dans une errance contemplative.


Le film n’a pas de trame narrative forte et pourtant, il captive par son atmosphère et son regard amoureux sur Hollywood. Tarantino s’amuse à recréer un Los Angeles fantasmé, où chaque rue, chaque tournage, chaque détail respire une époque révolue. Cette immersion est renforcée par des personnages profondément attachants, notamment Rick Dalton, incarné par un Leonardo DiCaprio jubilatoire. Acteur sur le déclin, il oscille entre moments de ridicule et fulgurances cathartiques, à l’image de sa scène avec un lance-flammes ou de ses crises existentielles sur le plateau. L’effet de mise en abyme entre DiCaprio, Dalton et les rôles qu’il joue est interessant.


À ses côtés, Brad Pitt brille en Cliff Booth, cascadeur charismatique dont l’existence elle-même ressemble à un western. Sa virée au ranch Spahn, imprégnée de tension, rend un hommage évident au genre, tandis que son détachement et sa loyauté contrastent avec les angoisses de Dalton. Quant à Sharon Tate, incarnée par Margot Robbie, elle traverse le film comme un fantôme lumineux, présence éthérée plus que véritable personnage. Son rôle est avant tout symbolique, au service d’une réécriture de l’histoire où Tarantino prend le pouvoir sur le réel, offrant un final aussi inattendu que jouissif.


Avec un casting impressionnant – qui réuni aussi Margaret Qualley, Maya Hawke, en passant par Mikey Madison et Sydney Sweeney – et une réalisation élégante, Once Upon a Time... in Hollywood est un pur exercice de style. Un film à savourer pour sa richesse visuelle et son ambiance.

lklgf

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