Après une longue carrière débutée en 1992, Quentin Tarantino faisait une sorte de bilan au travers de ce Once Upon a Time... in Hollywood. En revenant sur les débuts du nouvel Hollywood, Tarantino interrogeait en quelque sorte son rapport aux références qui ont forgées son regard de réalisateur. Peut-on voir en Rick Dalton une allégorie d'un Quentin Tarantino déclinant, effrayé de voir son aura passée décliner inexorablement ? Cette mise en abime était vraiment intéressante durant la première moitié du film dans laquelle on voit Leonardo Di Caprio et Bad Pitt s'entraider pour survivre dans un paysage Hollywoodien qui ne les considèrent plus que comme des ringards. Tarantino faisait mouche durant cette première partie empreinte de nostalgie et dépeignant remarquablement la société américaine de la fin des années 60, l'esprit débridée d'une jeunesse ne souhaitant plus que la jouissance de la liberté sans entrave du conservatisme. S'il y a de beaux moment dans ce premier segment (Que ce soit les déboires de Di Caprio ou les aventures de Brad Pitt), la suite du récit tombe un peu trop dans le délire régressif de modifier l'histoire pour se faire plaisir et si ça fonctionnait très bien dans Inglourious Basterds, j'ai trouvé ce parti pris peu pertinent une fois le générique de Once Upon a time... in Hollywood arrivé. J'avais sincèrement envie d'adorer ce dixième long métrage du maître Tarantino mais je suis resté un peu sur ma fin, trop de références finissent par tuer les références pour résumer mon opinion.