Ce film donne l'étrange impression d'avoir tiré à côté de sa cible, mais avec une précision magistrale.
L'esthétique est sublime, le casting intemporel nous offrant un duo parfaitement fusionnel et la nouvelle génération d'Hollywood dans un film qui en fait son cheval de bataille. C'est beau, si beau, de voir Brad Pitt traverser L.A. dans sa vielle voiture, sous le soleil couchant… Seulement chaque scène laisse le sentiment étrange d'être nulle part dans un monde beau.
Tarantino nous offre des personnages puissants, percutants, mais il nous les noie dans une autre histoire. L'acteur en détresse par ce qu'il se perd dans son industrie, c'était si intéressant alors pourquoi nous lâcher quatre plans sur Margot Robbie au cinéma ou dans la rue perdu comme un enfant dans un centre commercial, tout ça pour relier l'entièreté de son histoire et de ses personnages à Charles Manson ?
Les uchronies de Q. Tarantino ont toujours eu un intérêt, une violence pertinente qui nous faisait excuser tout anachronisme. Avec ce film, il gâche une parfaite histoire en réveillant un traumatisme hollywoodien qui n'offre qu'une scène d'action comique (magistrale) en fin de film.
Ce film avait un très grand potentiel et il se retrouve juste bien à cause d'une sous-histoire censée être la principale qui noie l'entièreté de la narration dans une incohérence et flou déroutant.