Adapté de son propre roman, Un bacio (oublions le titre international, One Kiss, sans doute utilisé pour laisser faussement croire que son origine est américaine) est le deuxième film d'Ivan Cotroneo. Une nouvelle illustration de cet âge ingrat qu'est l'adolescence d'autant plus quand elle s'inscrit en marge. Les intentions sont louables et le film n'est pas déplaisant quand il s'évade dans la fantaisie, dans la recréation d'un imaginaire destiné à occulter une réalité difficile. L'amitié, célébrée comme un antidote au harcèlement et à l'homophobie, irrigue le film et donne les scènes les plus réussies, même avec une interprétation globalement imparfaite. Mais Un bacio a aussi une tonalité sérieuse, ou qui se voudrait telle, et malheureusement, ni le scénario, sans guère de profondeur, ni la mise en scène, uniforme et plate, ne parviennent à retenir l'attention. L'incapacité du film à se résoudre à choisir entre légèreté et gravité est particulièrement visible dans une double fin, l'une dramatique, l'autre mièvre : aucune ne fonctionne réellement.

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le 29 avr. 2017

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