Ce sixième film de One Piece a la particularité d'être réalisé par Mamoru Hosoda, rien de moins que le réalisateur de La traversée du temps, Summer wars ou bien Les enfants loups.
Il fait ici une œuvre de commande mais qui est néanmoins très différente de l'univers One Piece ; elle est à la fois plus sombre mais aussi dans son principal thème de prédilection qui est celui de la famille.
Le film se découpe en deux parties, avec au départ des jeux sur l'île d'Omatsuri, qui rappelle un peu Davy Back Fight, puis ensuite l'attaque du grand méchant, Omatsuri donc, qui va laisser Luffy et son équipage dans une situation désespérée.
Le graphisme y est aussi très particulier, comme si les personnages avaient tous de longs membres, et paraissent tous filiformes, donnant au film une approche plus réaliste.
Enfin, pour parler d'Omatsuri, il faut le mettre en perspective avec l'histoire personnelle du réalisateur, Mamoru Hosoda. Ce dernier, choisi au départ par la studio Ghibli pour réaliser le Château ambulant, a été finalement débarqué du projet, et, comme Omatsuri, s'est retrouvé comme un capitaine sans équipage. C'est dans cette situation difficile qu'il a rejoint Toei Animation, avec qui il a travaillé dans sa jeunesse, pour ce film, avant de collaborer avec Mad House pour les films que l'on sait.
La situation de famille est très importante dans l'histoire car dans un sens, c'est celle-ci (un couple et ses deux enfants) et son union sacrée qui vont sauver l'équipage du chapeau de paille. Je me souviens qu'à la sortie de ce film, les fans de One Piece étaient sacrément déroutés de par son ambiance générale et son graphisme assez éloigné de la série. Bien sûr, on retrouve toujours les caractères des personnages, notamment la rivalité Sanji/Zoro, mais pour prendre les combats, on voit bien que ce n'est pas ça qui intéresse le réalisateur car ils sont très rares.
Dans mon cas, j'ai bien aimé cette prise de risque pris par One Piece, car n'oublions pas que c'est un film qui n'a aucune importance dans son histoire, c'est une œuvre un peu à part.