Tout d'abord, félicitons le distributeur d'avoir la chance de voir ce film seulement cinq mois après la sortie japonaise, c'est il est important à plus d'un titre. C'est le premier qui se passe dans le Nouveau Monde, deux ans après la partie dantesque d'Impel Down, donc on a le nouveau character design et les nouveaux pouvoirs des héros.
L'univers de One Piece est si riche que l'arrivée d'un nouveau méchant, nommé Z, passe très bien, car il renvoie (in)directement à la Marine, et son passé sombre va le pousser à vouloir devenir l'homme le plus fort, ainsi qu'à vouloir détruire le Nouveau Monde.
A ce moment de la critique, j'ai à peine commencé la 2eme partie de la série ; excepté quelques nouvelles attaques, je me retrouvais très bien dans cet univers déjanté. Ici, le fan service est un peu moins présent que d'habitude (seulement deux plans avec les seins de Nami qui rebondissent, mais il y aura une raison), et place ici à l'action, avec pas moins de 3 combats entre Luffy et Z, avec notamment le retour de certains combattants de la Marine (Borsalino !)
Les persos de la série me paraissent au second plan au profit de Z, méchant qui a une vraie personnalité, et qui a non pas une mais deux raisons d'être ce qu'il est, avec une très belle scène finale expliquant l'origine de son nom.
Techniquement, ça me parait mieux fichu que Strong World, mais si l'incrustation des persos dans un décor en CGI semble réussi, il y a parfois quelques soucis de taille, comme si leur torse était plus grand que leurs jambes ou alors qu'il ont des jambes d'allumette.
Ce film-là est comme tous les autres, c'est un long épisode de 90 minutes, mieux animé que d'habitude. Mais on voit One Piece pour sa connerie ambiante (et à ce niveau-là, Usopp met le paquet), ses bastons homériques, et ce que j'aime par-dessus tout, sa rage dans les dessins, la nervosité. A ce titre, le générique de début, annonçant sous une forme simplifiée les combats à venir dans le film, est très beau.
C'est une très agréable distraction entre deux épisodes de la série T.V., voilà tout.