L’Allégorie de la Violence, une beauté visuelle, un hymne à Ryan Gosling.

C'est probablement le film le plus sous-côté que je connaisse et le meilleur qu'il m'ait été donné de voir. Après 5 ou 6 visionnage je finis à chaque fois retourné, ébahi, sur le cul.

Evidemment le sentiment que procure ce qui est artistique est totalement subjectif. J'aime cette oeuvre parce que je connais et j'ai été bercé dans ce Bangkok violent, bruyant, poisseux, moite, complètement déjanté et pourtant réaliste sur bon nombre de points.

C'est une ode visuelle pure.

Les images criantes à coups de néons, les ombres, les plans serrés à couper le souffle...

Only God Forgives est un tableau mouvant thaïlandais, servi par un Ryan Gosling magistral (pléonasme) sublimé par le regard amoureux de son réalisateur, et par une Kristin Scott Thomas d'une froideur autoritaire à vous glacer le sang, un combat entre amour et haine d'une mère et d'un fils.

C'est la plus belle création filmographique sur LA violence, l'histoire d'un ange vengeur thaïlandais incarné par un policier armé de son mak.
On parle quand même de Winding Refn en tant que réalisateur, le gars qui nous a pondu avant ça Pusher, Valhalla Rising, Bronson et Drive, la violence à l'écran c'est son truc, et ici c'est tout simplement jouissif.

La scène du combat, le plan quasi-séquence sur Kristin, , Ryan et Vithaya face à face, derrière le dieu-singe Hanuman rouge-sang, les talons qui frappent le sol comme un écho au massacre. Merci Nicolas. C'est Magnifique.

Alors oui, c'est lent et archi-esthétique, épuré de tout dialogue inutile, mais c'est purement obligatoire et inhérent à la qualité de l'ambiance et à sa lourdeur. Il faut se laisser porter sans attente particulière, parque non, ce n'est pas un Drive bis.

Only God Forgives est un film à part. Et sachez que rien n'est plus beau.