NWR fait de beaux films visuellement parlant. Only God Forgives est parmi ses trois plus aboutis esthétiquement, aux cotés de Valhalla Rising et The Neon Demon. Tous différents, et tous, pourtant, portant sa patte. Le fond ? Il est mince. Une nébuleuse réflexion sur l'esprit du guerrier traverse l'intrigue, tout de même. C'est assez rare pour le noter, surtout qu'il ne s'agit ni d'un film de samouraï (bien qu'il y ait un katana présent), ni d'un film de John McTiernan.
Détail à mentionner : Ryan Gosling reste le Steven Seagal version Disney, les arts martiaux en moins. Quand sa mère, jouée par Kristin Scott Thomas, dit que c'est un "garçon dangereux", c'est assez risible, tellement il paraît gentil et transparent. Elle lui vole d'ailleurs la vedette et elle-même se la fait voler par Vithaya Pansringarm, qui lui, instille une impression de danger tout le long du métrage.
Un beau film en somme, très maîtrisé, où NWR démontre qu'il n'y a pas que Wes Anderson pour utiliser la symétrie, sauf qu'il varie plus les techniques de plans. À ce propos, mention spéciale aux scènes de filature et de poursuite.