Only God Forgives par mr. edward
2 ans après Drive (film pour lequel il a reçu le prix de la mise en scène à Cannes), Nicolas Winding Refn revient, pour sa 9ème réalisation (et sa 2ème collaboration avec Ryan Gosling) à Cannes avec Only God Forgives. L'histoire est celle de Julian, américain vivant à Bangkok, où il dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Son frère, Billy, se fait tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostitué. Leur mère, chef d’une organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps et exige de Julian la tête des meurtriers. Il devra affronter Chang, un étrange policier à la retraite. Alors Verdict ? Se rapprochant plus d'un Valhalla Rising que d'un Drive, Only God Forgives va très certainement secoué les spectateurs. Les bandes-annonces laissaient transparaître un film très violent à l'ambiance anxiogène, et c'est le cas. Je me rappelle qu'à l'époque de Drive, j'avais reproché à Nicolas Winding Refn de tomber dans un trop pleins d'hémoglobines, j'ai été gâté. Malgré tout, je reste dubitatif à la sortie de la séance. Only God Forgives possède de grandes qualités mais aussi des défauts qui font que le film reste une déception, pour ma part. Comme à son habitude, Nicolas Winfing Refn livre une excellent mise en scène, bien que restant parfois, un peu trop dans le démonstratif (un point qui n'était pas gênant dans Drive). L’esthétique est très travaillée, parfois un peu froide qui fait que l'on ne peut avoir du mal à s'immerger totalement dans le film. Le film est très violent, très brutal et déconseiller aux âmes sensibles. Au niveau du casting, Ryan Gosling livre une très bonne prestation mais ressemblant un peu trop à son personnage dans Drive. Kristin Scott Thomas est excellente. Vithaya Pansringarm est la révélation du film, dégageant un certain charisme. Concernant la bande-son, elle est l’œuvre de Cliff Martinez (qui avait réalisé celle de Drive) habille très bien le film. Quand au montage en lui-même. Celui-ci manque de fluidité et donne au film l'impression d'une coquille vide et que le réalisateur n'a rien à raconter, et c'est bien là le gros point noir du film. Certes, l'histoire est assez simple mais Nicolas Winding Refn ne développe pas assez ses personnages, en les rendant tous énigmatiques, il n'arrive pas à créer une certaine empathie envers eux et du coup on n'arrive pas à se sentir impliquer, pourtant il y avait matière à faire. Le film semble trop court et reste, par moment, bloqué sur des détails inutiles. En résumé, Only God Forgives n'est pas un mauvais film mais une légère déception.