Mieux vaut cent fois n'être pas né ; mais s'il nous faut voir le jour, le moindre mal est de s'en retourner là d'où l'on vient.
On est tout de suite mis dans l'ambiance. Le spectateur se demande ou est-ce qu'il a mis les pieds. On est étonné, captivé, perdu ou un peu de tout cela à la fois. On ne sait pas trop quoi penser ni ou tout cela va nous mener.
On est d'accord Nicolas Winding Refn sait ce qu'il fait. La mise en scène est propre et dirige son spectateur comme elle le souhaite. Le réalisateur arrive trait bien à faire son mélange de couleurs pour nous montrer ce qu'il souhaite.
Ryan Gosling, sans être excellent, tient très bien son rôle. Ce qui est également le cas pour les autres. Ils ont leur personnalité propre. Cette réalisation essaie tellement de faire passer le moins de sentiment possible qu'on ne sait pas trop quoi en penser.
Il y a beaucoup de chose à ressortir de ce film. Ces éléments sont difficiles à voir mais quand on s'y attarde un petit peu, c'est ce qui fait le film. Un simple élément va vous orienter dans cette noirceur. Ainsi petit bout par petit bout le spectateur met les pièces en place pour comprendre l'ensemble.
Mais c'est exactement là que ce trouve le problème. Arrivé à la fin, même si on ne nie pas la qualité de l’œuvre, on n'a pas l'impression d'avoir été transcendé par tout ce qui s'est passé. Et c'est à ce moment qu'on se rend compte que cela n'est pas la première fois que ça arrive. Que ce soit dans Le Guerrier Silencieux, Drive ou encore Bronson on a la même sensation. La forme est précise et donne sa beauté à l’œuvre, mais le fond n'est pas assez travaillé. Il est loin d'être nul mais si son travail était identique sur le fond et sur la forme on pourrait avoir des réalisations de très bonne qualité.
En somme Only God Forgives est à l'image du travail de son réalisateur, beau mais pas assez approfondi.