Dans mon top 3 de Refn avec Drive et Pusher II.
Ce film a pas mal secoué les non-avertis qui s'attendaient à voir un Drive 2 à Bangkok (le nombre hallucinant de gens qui ont quitté le film au bout de 30 minutes durant ma séance le prouve), alors qu'on est clairement plus dans la ligné d'un Valhalla Rising AKA le film le moins accessible du Danois.
Fini la synthwave branchée à fond les ballons et Gosling sex symbol qui fait craquer les minettes. Ici Gosling c'est le loser absolu qui s'en prend littéralement plein la gueule (faut voir sa tronche à la fin du film), et la BO du film tient plus du karaoké thaïlandais dégueulasse que de la musique de hipster de LA. On est pas loin d'un film poisseux de Gaspard Noé par moment.
La violence très stylisée (pour ne pas dire glamour) de Drive, laisse place ici à des patates de forain sans concessions, du meurtre sale de prostitués, de la torture sauvage... Ici ça éclabousse messieurs dames, et pas qu'un peu !
Le parallèle à Drive est obligatoire pour ce film puisqu'il a été présenté par son réalisateur même comme l'antithèse de Drive. Et c'est tout à l'honneur de son réalisateur de vouloir garder son intégrité artistique quitte à ne pas devenir le roi du pétrole.
Refn est le petit protégé du grand maître Jodorowsky, et c'est pas pour rien !
10/10