A quoi est dû le faible intérêt de ce film ? Shin’ichi Shiratori, le réalisateur a réalisé 32 films dont Nurse Diary: Wicked Finger, Female Teacher 6 , 1 ama, plusieurs Koichiro Uno. Son travail semble ici correct, sans être brillant, tant pour la prise de vue que le montage. Le défaut vient principalement du scénario de Toshiyuki Tabe (son 1er scénario) qui offre à Yasuko Utakawa son unique rôle principal, celui d’une femme qui sent son avenir englué (à 27 ans !, autrement dit, une vieille femme !) entre des amours qui n’aboutissent pas ou qui ne sont pas désirés et qui n’en conçoit qu’une jalousie mesquine envers le bonheur des autres. Ce n’est pas mieux pour Ayako Ohta. Enceinte par son compagnon, empruntée sous les yeux de celui-ci par deux de ses copains, elle lui en veut moins qu’à sa bienfaitrice momentanée à qui elle réservera le même sort. Bref, on enchaîne viols et saphisme et autres scènes de cul classiques en s’ennuyant assez ferme. Les sentiments et destins sont petits, mesquins, insipides. Les amoureux sont miteux, vieux, violents, lâches et les femmes n’offrent pas ici le contrepoint adéquat. On ne trouve pas, non plus, le décalage, l’exagération ou l’humour nécessaire pour donner une dimension intéressante à ce type d’histoire. Kazuyo Ezaki n’a encore une fois qu’un rôle très secondaire, Yasuko Utakawa disparaîtra après cet unique rôle et on pardonnera une nouvelle fois à Ayako Ohta de l’ennui dégagé par ce film.