Les commentaires sont très élogieux sur les forums japonais. Il est vrai qu’Akira Katô a fait preuve d’une grande subtilité et d’une parfaite maîtrise du bon scénario d’Akio Ido. La ville à l’aube, les 30 000¥ de l’acte sexuel acheté ou vendu, le manga hentai sur l’enseignante, les délires du prof de biologie, la bande-son jazzy, ces rapports sexuels nécessaires mais non suffisants pour aller bien… on peut multiplier les éléments remarquables du film qui viennent éclairer le sujet principal du film : les fragilités intérieures de Shima. Qui est-elle vraiment ? Est-elle condamnée à suivre l’exemple de son sang, à savoir sa tante qui forniquait devant elle, enfant ? Quand est-ce que le rapport sexuel de vient « sale » ? La personnalité de Shima ne peut guère se résumer, le spectateur ressent la complexité intérieure de la vie privée de cette enseignante. Ici, il n’y a point de vérité assenée mais des hésitations, des dilemmes de loyautés et d’amour avec cette mère d’adoption et un destin à chercher. Bien sûr, c’est sombre dans l’image et dans le propos, mais c’est peut-être le meilleur film d’Akira Katô. Erina Miyai donne toute la dimension nécessaire à cette enseignante : force, beauté, fragilité et tient là un de ses meilleurs rôles. Yumi Fukazawa (Ryoko) la copine du lycéen amoureux de Shima a une forte présence même si son personnage n’est que secondaire. De même, Yudo Yoshikawa (la tante de Shima) ne fait que des apparitions dans ce film.
La dimension « Lycée » n’est pas ici primordiale ce qui pourra décevoir les amateurs de la série. Techniquement réussi et doté d’un scénario efficace, ce film a tout pour plaire sauf qu’il est ni manichéen ni gai . Il reflète bien une époque où on se cherche plus qu’on ne se trouve.